A la découverte de Cuba ! (décembre 2013)



Depuis 2004 je visite au moins un nouveau pays par an.

Cette année je suis allé en Colombie, au Costa Rica, aux Etats-Unis et au Brésil mais j’étais déjà allé dans tous ces pays !

Voyant l’année arriver sur sa fin j’ai décidé à ma femme qu’il fallait qu’on fasse un voyage dans un nouveau pays pour faire durer cette tradition.

On a regardé le Panama qui est frontalier avec la Colombie où je vis désormais mais les billets étaient assez chers.

On a aussi regardé les billets pour Cuba et là bonne surprise, il y avait des billets aller/retour depuis Bogota à moins de 300 euros par personne.

C’est un pays auquel je pensais depuis plusieurs années donc on a dit banco ! et on s’est envolés pour la Havane le 2 décembre.

 

Retour vers le futur

A l’aéroport le chauffeur de taxi venu nous chercher avait une vieille voiture Lada qui devait dater des années 70. Sur le parking j’ai vu plein de voitures américaines des années 50 stationnées, pas de doute on était bien à Cuba !

Elles sont belles à regarder mais quand on monte dedans on réalise que la technologie a fait des progrès depuis: un bruit assourdissant, des odeurs de gaz dans toute la cabine, et en cas d’accident je n’imagine pas le carnage !

On avait trouvé un logement chez une cubaine avocate de profession pour une trentaine d’euros par nuit.

Le lendemain on est allés faire un tour dans la ville et on a retiré de l’argent non sans mal.

Il faut savoir qu’à Cuba il y a un double système de change: les cubains utilisent le peso national quand les touristes sont sensés utiliser le peso convertible (appelé « CUC ») . Seul le peso convertible peut s’obtenir en changeant des dollars ou des euros. Le peso national s’obtient ensuite en changeant ses pesos convertibles (un CUC vaut 25 pesos nationales).

Ce système a pour but de faire cohabiter deux réalités: les touristes qui viennent en masse avec leurs devises, et les cubains qui ont un niveau de vie proche de zéro (je vais y revenir…).

La Havane Cuba

Il se trouve que le cousin de ma femme, Andres, est en train de faire des études de médecine à la Havane.

On lui avait apporté dans nos valises près de 30 kilos de chocolats, bonbons, gâteaux et café (colombien bien sûr !).

Il faut savoir qu’à Cuba la nourriture c’est pas vraiment ça.

Vous avez très peu de variété et ce que vous trouvez n’est pas de très bonne qualité.

Il y a une blague à Cuba:

« Quelles sont les 3 victoires du communisme ? La santé, l’éducation et l’orgueil national retrouvé.

Quelles sont les 3 défaites du communisme ? Le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner ».

Aurelien et Lorena place de la révolution Cuba

On a retrouvé Andres le soir même et il nous a raconté son histoire.

Il a obtenu son diplôme de médecin en Colombie mais a échoué plusieurs fois à l’examen pour faire les études pour devenir spécialiste.

Il est donc parti à Cuba pour 3 ans pour obtenir son diplôme de chirurgien ophtalmo.

Il paye toute de même 15 000 dollars par an pour ces études, une somme inférieure à ce qu’il devrait payer en Colombie.

Ca fait 3 mois qu’il est arrivé avec sa copine colombienne qui fait également une spécialisation.

Il nous a raconté qu’un médecin spécialiste gagne 25 dollars par mois à Cuba. Un jour il était en train de déjeuner à la fac de médecine quand une femme habillée pauvrement est venue lui parler. Il a cru qu’elle venait lui demander de l’argent et il s’apprêtait à refuser quand il a réalisé qu’il s’agissait d’une responsable de département qui venait lui parler du travail !

Ils louent le premier étage d’une maison coloniale pour 200 euros par mois à un couple de médecins spécialistes.

Pour ce prix le couple vient en plus tous les jours faire le ménage. Il faut savoir que le salaire moyen est de 15 dollars à Cuba.

 

Le pays où on attend

Le tourisme est devenu très important et les cubains font tout ce qu’ils peuvent pour soutirer le maximum de CUCs aux touristes.

On avait pris des vieux taxis déglingués pour se déplacer et on avait payé 3 CUCs (environ 2,50 euros). Andres nous avait dit que le prix pour ce type de taxi était de 10 nationales par personne (environ 30 centimes).

On a donc arrêté de demander le prix et c’est effectivement le prix qu’on payait à chaque fois.

En marchant dans la vieille Havane on a eu envie d’une glace. Le prix était de 4 CUC (soit 3,5 euros). On trouvait ça cher mais on l’a quand même achetée. Elle avait un goût pas terrible donc on l’a laissée sur une poubelle (quelques minutes plus tard elle avait disparu).

On était passés devant un stand dans la rue qui faisait des churros avec plein de gens qui attendaient donc on s’est dit que ça devait être les meilleurs churros du monde.

On a attendu peut-être une demi-heure pour avoir des churros trop frits…

Mais à Cuba ça ne pose pas de problème car on attend partout.

On avait vu plein de gens faisant la queue dans un parc, Andres nous a expliqué que c’était des gens qui faisaient la queue pour acheter des glaces en pesos nationales.

 

Un jour on était dans la banlieue de la Havane on cherchait de quoi se faire un sandwich.

On a trouvé une « boulangerie » dans laquelle il y avait un seul type de pain.

Plus loin on a trouvé une épicerie. Il fallait faire la queue un bon quart d’heure pour entrer (une personne à l’intérieur était chargée uniquement de rentrer les gens).

On est allés acheter des billets de bus pour aller à Varadero. Il a fallu faire la queue pour acheter les billets, ensuite faire la queue pour payer, et ensuite il fallait encore faire la queue pour avoir une place dans le bus !

On voit clairement que parce que c’est public personne n’a jamais fait l’effort d’optimiser ces processus (l’entreprise de transport comme presque tout à Cuba appartient à l’état).

Inefficacité services publics Cuba

Une demi-heure d’attente pour avoir une place dans le bus après avoir payé le billet

Il y a une histoire qui circule à Cuba: Après la révolution il y a une réunion avec Fidel Castro et les leaders de la révolution.

Fidel demande « Y a t’il un économiste dans la salle ? » A la surprise générale le Che lève la main (il est médecin de profession).

C’est comme ça qu’il est devenu directeur de la banque centrale. Il expliquera ensuite avoir entendu « est-ce qu’il y a un communiste dans la salle » 🙂

 

Fumer un Havane à la Havane

On est allés acheter des cigares pour offrir et j’ai testé fumer un Havane.

Verdict: la première fois on a l’impression qu’on va mourir, et ensuite on s’y habitue.

Et puis il faut dire que ça vous pose un homme 🙂

Fumer un Havane à la Havane Cuba

Varadero

On a ensuite pris le bus pour passer 4 jours dans un hôtel All inclusive à Varadero, une station balnéaire à deux heures de la Havane.

On n’a pas fait grand-chose à part profiter de la plage qui était très belle, avec une mer bleue turquoise.

A plusieurs reprises j’ai entendu l’accent nord américain et j’étais surpris car je pensais qu’il n’y avait pas d’américains à Cuba.

En parlant avec eux j’ai appris que c’était en réalité des canadiens qui viennent en masse profiter du soleil pendant l’hiver.

 

Unplugged

Pendant toute la durée de mon séjour je ne me suis pas connecté une seule fois à Internet.

Il est possible de trouver une connexion Internet mais c’est cher (6 euros de l’heure) et en pratique ça ne sert à rien (vous ne pouvez rien faire tellement le débit est mauvais).

Donc j’avais tout simplement décidé que je me connecterais pas pendant mon séjour.

J’avais donné des consignes à mon équipe et tout s’est bien passé.

J’avais tout de même emmené mon ordinateur et j’en ai profité pour avancer sur l’écriture de mon livre (j’écris 1000 mots par jour pour le terminer en 2 mois).

 

Au final un voyage qui ne m’a pas « enchanté » mais que j’ai trouvé intéressant. Je suis content de parler espagnol pour pouvoir échanger avec les gens, ça permet d’avoir un contact plus direct et de mieux comprendre ce qui se passe.

 

Est-ce que vous êtes déjà allé à Cuba ? Quelles ont été vos impressions ?

Répondez-moi dans les commentaires ci-dessous

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