Interview de Simone Wapler: comment investir en 2015 ?



J’ai eu l’occasion d’interviewer Simone Wapler, auteur du livre Pourquoi la France va faire faillite.
Lors de cette entrevue, Simone a partagé avec moi ses conseils pour investir son argent en 2015.

 

Transcription texte de la vidéo:

Simone
Aujourd’hui, on est dans une période de création monétaire sans précédent. Personne ne peut supporter une hausse des taux, ni les gouvernements qui sont surendettés ni beaucoup d’entreprises qui sont surendettés. Par exemple, on le voit avec la baisse du pétrole, il y a eu plein d’acteurs en fait dans le gaz et le pétrole de shiste qui se sont endettés en se disant « Je vais vendre du pétrole à 80 dollars le baril ». Ils se sont endettés à un taux relativement faible par rapport à leur mauvaise notation en tant qu’entreprise et aujourd’hui ils se trouvent avec du pétrole à 46 dollars le baril, de la dette qui court, il y en a pour 500 milliards de dollars. Ce n’est pas horrible mais c’est quand même significatif. Un « Kerviel » c’est quand même 5 milliards d’euros juste.
Donc, en fait, aujourd’hui on avance comme ça. Alors, les taux non seulement sont bas mais ils baissent, donc les gouvernements ne sont pas poussés à se désendetter. Donc, il n’y a pas de réforme. Il ne se passe rien de ce point de vue là et puis on avance comme ça. Puis, à chaque fois qu’on a un doute, le marché doute quant à la réalité objective, on a une mini craque, qui s’en est produit sur les marchés, il s’en est produit en octobre, il s’en est produit là à la rentrée. Et puis, bon, il y a toujours une banque centrale qui dit qu’on ne relèvera jamais les taux, qu’on va imprimer un peu plus ou il y a la BCE qui dit que nous aussi on va racheter des obligations d’états, de l’Europe du sud, etc.

Aurélien
Quand on entend on imprime de la monnaie, est-ce qu’on imprime vraiment de la monnaie ? J’ai cherché un peu mais je n’ai pas trouvé.

Simone
C’est de la création monétaire. Ça c’est évident.

Aurélien
La création monétaire c’est quand les états émettent des obligations. C’est ça ? C’est par le biais d’émission d’obligations que les états créent de la monnaie ?

Simone
C’est-à-dire qu’on va retirer une mauvaise dette du marché et on va la remplacer par du cash. Cette mauvaise dette, elle est portée par une banque, par exemple, la banque va apporter une créance pourrie au guichet de sa banque centrale, qui va s’extasier sur la créance en disant « Merveilleux ! Je vous reprends votre créance pourrie », et voilà du cash, une ligne de crédit. Alors après, évidemment, elle ne va pas prêter à Madame « Michu » ou à l’entreprise « Dupoint », elle est morte de trouille donc elle va reprêter soit à un gouvernement soit elle va essayer d’aller sur les marchés. Donc ça, ça explique la hausse des marchés. Donc, de ça, qu’est-ce que peut conclure un investisseur particulier ou quelqu’un qui est dans l’économie réelle c’est-à-dire, bon, quand même beaucoup de monde, qu’il y a l’argent mais ce n’est pas pour eux. Pas de chance, dommage. Et l’épargne est de plus en plus pénalisée.

Aurélien
Il suffit de regarder le livret A, 0,5 %.

Simone
Ça c’est l’épargne. Donc, épargne pénalisée, du crédit mais pas pour l’économie réelle parce que trop dangereux, trop risqué, trop ceci, trop cela. Aujourd’hui, il n’y a plus une banque qui prête, des marchés financiers qui montent et qui deviennent ultra dangereux et quand même beaucoup d’incertitude quant au système financier qui n’a pas du tout été guéri. Donc, ça fait quand même beaucoup de problèmes. Confrontés à ça, il y a plusieurs objectifs. Il y a, un, sécurisation. Ça peut être quelqu’un qui a de la trésorerie d’entreprise, par exemple.

Aurélien
J’ai un petit peu de trésorerie, Simone, si vous pouvez m’arranger.

Simone
Déjà, pas excéder 100 000 euros par défaut parce qu’en cas de grosse faillite bancaire, maintenant il est prévu que ce n’est plus le compte de l’ensemble des contribuables qui va payer, mais ça va être le déposant. Alors, on a dit 100 000 euros c’est garanti, c’est le cas de Chypre, mais au-dessus c’est Airbus. En plus, ça peut changer. Entre parenthèses, les gens n’ont pas trop fait attention. En 2004, Airbus qui a quand même des milliers d’euros de trésorerie est allé s’acheter une licence bancaire. Ce n’est pas que Airbus a envie de se lancer dans la banque, c’est que Airbus dit « Plutôt que de laisser traîner ma trésorerie à la Deutsche Bank, à la Commerce Bank ou à la Société Générale, je la mets chez moi.

Aurélien
Oui, c’est se protéger en cas de gros problème d’investissement parce que l’immobilier c’est très cher.

Simone
L’immobilier c’est très cher en France. En plus, il y a l’immobilier de l’habitation et l’immobilier commercial. L’immobilier de l’habitation c’est très cher en France et de toute façon le rendement est négatif, donc ce n’est pas très intéressant. C’est moins cher, il y a des pays d’Europe quand même où la bulle a dégonflé, où c’est moins cher.

Aurélien
En Allemagne, par exemple.

Simone
En Allemagne, la bulle ne s’est jamais gonflée. À Berlin ça commence à monter mais les rendements sont très bons. En fait, je pense que si on veut acheter dans l’immobilier d’habitation, ce n’est pas nécessairement en France, en tous les cas certainement pas à Paris, dans tous les coins où c’est à des niveaux stratosphérique. Il y a une seule chose à regarder, c’est le rendement.

Aurélien
Et vous auriez des tuyaux, des infos ?

Simone
Alors, comme ça, en tête, parce que n’ai pas préparé. L’Allemagne ça a dégorgé. Évidemment, l’Europe du sud, l’Espagne, le Portugal. Alors, après c’est toujours pareil. Après il faut voir mais les rendements, je pense que l’immobilier d’habitation c’est devenu délicat quoiqu’il arrive, que l’immobilier commercial côté parking, entrepôt, etc., c’est plus intéressant.

Aurélien
C’est dingue parce que je suis rentré en France il y a un mois et j’ai rencontré 5-7 personnes, des copains, des relations, etc., tous m’ont parlé de l’immobilier commercial.

Simone
Oui, alors, pour des investissements différents, commerce, co-working, ça marche. Il n’y a qu’à voir, il y a les affiches, une pièce en plus, je me suis intéréssé au rendement, c’est faramineux, le débarras. Oui mais pourquoi pas ou quelqu’un qui a un terrain bien placé, qui fait un entrepôt, une pièce en plus, pourquoi pas. Parking, garage, en plus.

Aurélien
Eux ils se développent énormément, c’est très impressionnant.

Simone
Côté marché actions c’est sûr que c’est dangereux. Bon, il n’y a pas grand-chose au niveau auquel on est, il n’y a plus grand-chose à gagner. Mais bon, encore une fois, probablement qu’en 2015 on va vivre une année où il ne se passera pas grand-chose et où les mini cracks vont peut-être se multiplier, mais ce sera de toute façon noyé dans la « définité ». Donc, il y a des choses à faire, on en parlait tout à l’heure, un peu en trading de court terme. Il faut savoir qu’on danse sur un volcan, on s’amuse, on met un petit ticket et là il y a encore quelque chose à faire. Mais il est hors de question d’acheter des valeurs et de s’asseoir dessus pendant 15 ans, comme le faisaient nos grands-parents.

Aurélien
Et en termes de matière premières, métaux ?

Simone
Plus délicat. Visiblement, les matières premières, 2014 ça a été une année noire pour tout. L’or, en dollars il est resté neutre, il est monté dans toutes autres devises que le dollar. L’or il est resté en pivot neutre une année pour rien. L’argent a un petit peu baissé, tout ce qui est rattaché à l’économie réelle s’en est pris plein la figure. Le pétrole, on n’en parle pas, le caoutchouc, le fer, le cuivre. En fait, tout le gros boom des matières premières dû à l’équipement de l’infrastructure de la Chine il est passé. Là, on prend le ralentissement. Après, qu’est-ce qui restera derrière ? L’Afrique, si elle se réveille un jour.

Aurélien
L’Afrique apparemment ça se développe quand même beaucoup. Il y a pas mal de pays.

Simone
Moi, je reviens du Congo Brazzaville, ce n’est pas ce qu’on appelle… Ce que je veux dire c’est que le Congo Brazzaville, oui, on voit de belles plateformes pétrolières aux larges. Il y a deux routes goudronnées.

Aurélien
D’accord, ça reste… Donc, pourtant vous savez que les Chinois sont énormément plaisants.

Simone
Oui, il y a de très belles routes en Chine.

Aurélien
Il n’y a pas que l’infrastructure. Ils ont des entreprises sur place, ils ont des commerces.

Simone
Oui, enfin, bon, moi je vais parler que du pays d’où je reviens récemment. Il y a zéro infrastructure. Donc, il y a deux routes goudronnées, dont une dite autoroute faite par les Chinois. Et puis voilà, quoi. C’est sûr qu’un jour il y aura un besoin immense. Pour le moment, il y a du business, c’est sûr. Il n’y a pas d’infrastructure, il n’y a pas de réseaux de distribution locaux, il n’y a pas de conservation locale.

Aurélien
Moi, j’ai lu Jim Rogers, quelques auteurs comme ça, ils font quand même un constat assez alarmant. Vous savez combien les taux d’endettement, on peut aller sur Wikipédia, on regarde le taux d’endettement des États-Unis, c’est quand même impressionnant parce que c’est… je ne sais pas si c’est exponentiel.

Simone
Oui, c’est une fonction exponentielle. D’ailleurs, oui, la croissance aussi parce que quand on dit 3 % de croissance par an, on est dans une fonction exponentielle. Mais oui.

Aurélien
D’accord. Mais en tout cas, il y a un endettement qui est vraiment très impressionnant. En France, ça a totalement dérapé depuis 10 ans.

Simone
Oui, on n’a pas eu un budget équilibré en 40 ans.

Aurélien
On a une accélération. Il y a un moment où on ne va pas pouvoir continuer à s’endetter. Maintenant, on se retrouve le dos au mur, avec un précipice devant le marche pied diminue. C’est un petit peu l’image qu’on a quand même. C’est l’impression que j’aie dès que je m’intéresse un petit peu à tout ça, que ce soit en ménage ou un État. Il y a un moment où qu’est-ce qui se passe ?

Simone
Il y a un moment où effectivement ça va craquer. Mais aujourd’hui, il y a une partie du monde qui est créditeur et puis il y a une partie du monde qui est débiteur. Alors, les débiteurs, c’est les pays riches. Ils sont riches de dettes.

Aurélien
On a l’impression que c’est quand même le pays qui a un petit peu la tête à l’envers mais littéralement ceux qui doivent de l’argent aux pays pauvres, en développement.

Simone
Après, dans les pays créditeurs, il y a deux cas de figure. Il y a la Chine, qui a beaucoup de réserves de change et qui est un peu dans la situation très confortable du chef d’entreprise qui a un gros client avec une grosse créance, qui est les États-Unis.

Aurélien
Alors, est-ce que c’est confortable ?

Simone
Non, je le dis, c’est ironique. C’est-à-dire qu’il faut arriver à gérer le problème dollar sans que le dollar s’effondre pour que les Chinois gagnent. Ce n’est pas si facile. C’est pour ça que le dollar tient.

Aurélien
Les Chinois ont tout intérêt que ça tient.

Simone
Ils ont tout intérêt à se débarrasser du dollar sans qu’il s’effondre.

Aurélien
Alors, justement, est-ce qu’ils sont dans cette stratégie ?

Simone
Oui, un peu.

Aurélien
Et donc, ça veut dire que le dollar va baisser de valeur forcément.

Simone
Le dollar va baisser de valeur doucement. Donc, pour le moment tout le monde marche sur des œufs. Alors, ensuite, il y a les pays producteurs de pétrole. Eux, ils ont à peu près recyclé leur pétro-dollars. Tandis que les Chinois, je crois qu’ils veulent se payer une pétrolière américaine, on leur dit non, pas touche, vous êtes Chinois, etc. Donc, ça les ennuie un peu.

Aurélien
Qu’on leur dise de recycler leur dollar, c’est peut-être l’exemple du Qatar qui a beaucoup investi en France, c’est un peu leur outil de diversification.

Simone
Oui, parce qu’il faut que le business modèle du monde depuis l’année du choc pétrolier, c’est j’achète des trucs et en contrepartie des trucs que je consomme, pétrole, produits manufacturés dans les pays à bas coût de main d’oeuvre, et en échange voilà une très belle reconnaissance de dette. C’est ça le business modèle. Donc, tout va bien tant que tout le monde dit « Oui, c’est une belle reconnaissance de dette de gens très riches ». Et puis, le moment où le sentiment bascule, et on se dit « Oui, mais en fait, s’ils payent… ».

Aurélien
C’est ça. Tant qu’il y a la confiance, le système continue. Dès que la confiance s’arrête, tout s’écroule.

Simone
Oui. Donc là, on n’est pas du tout dans une analyse objective, offre-demande-marché. On est dans une analyse quand est-ce que les gens vont se dire « Mais attendez, ces gars là qui ont leur 5 semaines de vacances, en France le RTT, leur sécurité sociale gratuite », ça c’est pour la France, et puis aux États-Unis « ceux qui ont leur deux bagnoles achetées à crédit, leur maison et tout, ces gens-là quand est-ce qu’ils vont nous payer ? ». Et là, si la réponse est « Nous ne payerons pas » ça risque d’être ennuyeux.

Aurélien
En fait, la question est : est-ce qu’on peut s’en sortir sans crac, sans boom ? ».

Simone
La sortie sans crac, ce serait une sortie par une inflation douce. C’est ce dont rêvent les banques centrales. Un espèce d’euthanasie par l’inflation. Il faut voir que les états, eux, ils ont un privilège, ils s’endettent in fine. C’est-à-dire que tous les ans, si moi je suis la France, je fais une dette à 10 ans. Tous les ans je vais payer mes, là sur le marché, 1,7 %. Tous les ans je vais lâcher mes 1,7 euros et puis au bout des 10 ans il faut que je rembourse mes 100. S’il y a 5 % d’inflation, alléluia. Mais on n’y arrive pas.

Aurélien
Moi, j’ai l’impression que depuis 10 ans qu’au contraire il y a une inflation assez importante.

Simone
Alors, il y a une inflation, je dirais, des coûts, des charges.

Aurélien
Euros, les clients ont beaucoup augmenté. Moi, je me suis amusé à regarder, quand je suis rentré de l’Australie en 2001 j’ai regardé le ticket de métro, il a augmenté de 30 % depuis 5 ans. Ce n’est pas anodin quand même il y a quand même des coûts, tout ce qui est énergie, ça a quand même pas mal augmenté.

Simone
Alors, la mesure d’inflation c’est effectivement aussi une grande escroquerie. Il y a une partie involontaire de l’escroquerie, c’est-à-dire que c’est très difficile d’avoir une mesure précise de l’inflation puisque au-delà des besoins vitaux chacun consomme l’inflation, voilà. L’inflation d’un retraité de 65 ans, l’inflation vécue d’un retraité de 65 ans n’est pas la même que celle d’un étudiant ou d’un jeune père de famille. Donc, il y a ce côté statistique qui est troublant. Il y a eu aussi pendant des années les banques centrales ou les gouvernements ont eu intérêt à minimiser l’inflation par rapport à l’opinion publique, à la confiance qu’on avait dans la monnaie, à la rémunération, à l’indexation des prix, des salaires, etc. Donc, oui. Mais ce qui est sûr c’est que les charges augmentent, les impôts augmentent, le reste pour vivre de chacun diminue et ça c’est quand même incontestable et de façon impressionnante d’ailleurs. Ça se reflète dans la consommation.

Aurélien
Et donc, votre conclusion ? C’est quoi votre perspective de l’avenir ? Pessimiste ? Optimiste ? Comment vous voyez les choses dans un avenir peut-être plus ou moins proche ? Quelle est votre vue sur la chose, vous qui quand même vous intéressez beaucoup aux marchés… ?

Simone
Je pense que le prochain crac sera gigantesque, du jamais vu. Du jamais vu historiquement parce qu’il y a une création monétaire mondiale. Avant il y avait les Zimbabwe qui imprimait, tout le monde s’en fichait royalement. Il y a eu des épisodes d’inflation en Argentine, au Mexique, au Zimbabwe, mais voilà c’était des épisodes localisés. Il y avait une monnaie fiduciaire qui tenait. Donc, il y aura le jour où la réalité économique et la réalité des marchés se réconciliait, ce sera énorme, ce sera du jamais vu. 2008 ce sera une promenade de santé à côté. Il y aura un système monétaire qui n’est pas créé aujourd’hui parce que le privilège du dollar, le business model où je consomme et je paye avec de la dette est intenable. Il y va y avoir une remise en cause du système monétaire, avec une arrivée sur la scène monétaire internationale la Chine. Ça c’est évident, c’est ce que les gens, d’ailleurs Christine Lagarde en a parlé une fois en laissant échapper « The big reset », donc c’est la grande remise à zéro des compteurs monétaires. Ça c’est évident, c’est sur l’agenda du FMI, de temps en temps ça échappe. Et c’est évident que la Chine n’est pas prête à subir la loi du dollar. D’autant plus qu’on en revient aux matières premières qui se négocie et se côte en dollars. Alors, la Chine, pour se débarrasser de son dollar, c’est quand même le point pivot, elle multiplie les stratégies. Elle contracte directement avec des pays, au Brésil, en Afrique, sans passer par le dollar, ce qui rend ivre de rage les Américains, évidemment. Entre parenthèses, à chaque fois qu’un pays a voulu vendre du pétrole exprimé autrement qu’en dollars, il s’est pris quand même des menaces sérieuses dans les gencives. À l’Iran, à l’Iraq, à tous ces pays-là. Il n’empêche que dans l’économie réelle, il y a des choses à faire. On peut être pessimistes pour les marchés financiers tels qu’ils sont organisés aujourd’hui et l’être beaucoup moins pour l’économie réelle. Il y a de vrais besoins. Aussi, on a parlé des marchés actions, du marché obligataire, etc., mais aujourd’hui on voit les plateformes de prêts aux entreprises, c’est quand même un truc extraordinaire auquel on ne pensait pas avant. C’est-à-dire que les gens peuvent arriver à avoir du rendement issu d’acteurs de l’économie réelle dont ils peuvent connaître le mode de fonctionnement, etc. Je veux dire, le fait de pouvoir financer des entreprises en direct sans passer par les banques, en France c’est quand même quelque chose de très nouveau et très bien.

Aurélien
Alors, il y a une plateforme, justement, qui existe pour ça ?

Simone
Il y en a deux. Je n’ai pas les noms là, mais si vous voulez je vous les fournirai et puis vous les mettrez. Enfin, il y en a plusieurs. La MF s’est intéressé au cas de ces plateformes, a commencé à les agréer, etc. Vous pouvez prêter de vraies entreprises, de vrais projets que vous regarder sans être un business angel et avoir du 5 %.

Aurélien
Pour conclure, pour la personne «lambda » votre pronostic ? Parce que le jour où ça va péter, ça va faire mal alors.

Simone
Je pense qu’il faut être dé-bancarisé. Il faut avoir de l’épargne hors banque le plus possible.

Aurélien
Sous quelles formes ? De l’immobilier ? Des billets ? Des lingots ?

Simone
Des billets, c’est difficile puisque le rêve de nos autorités c’est de rendre la monnaie totalement fiduciaire, c’est-à-dire de supprimer les espèces. Il y a eu un article dans le Financial Times qui est paru allant dans ce sens. L’idée étant évidemment de pouvoir opérer une grande fonction au moment du « big reset » monétaire. Donc, quand je dis débancariser, c’est-à-dire qu’il faut avoir de l’épargne qui rapporte, il ne faut pas que ce soit… Il faut avoir la majorité de son épargne qui soit hors du circuit bancaire, ça peut être des parts d’entreprises, ça peut être des obligations d’entreprises qu’on a financées en direct, ça peut être des parts de SCPI de sociétés civiles, c’est de la pierre papier. Évidemment, pas nécessairement dans l’immobilier d’habitation. Ça peut être du foncier, ça peut être toute chose dont le rendement est satisfaisant pour lequel on n’attend pas spécialement de plus value pour le sous jacent, mais dont le rendement apparaît comme satisfaisant.

Aurélien
Dans ce cas-là, on va croiser les doigts et puis on va rester attentif à ce qui va se passer en 2015.

Simone
Mais je pense que peut-être que 2015, encore une fois avec un peu de chance ce sera une année pour rien avoir. Il y a quand même, alors oui, ce qui est dangereux et ce qu’il faut dire aussi aux lecteurs, il y a beaucoup d’élections en Europe, il y a beaucoup de contestations sur l’euro, les gens contestant l’euro, donc on pourrait se prendre un éclatement de l’euro. Alors là, effectivement, ce serait assez catastrophique sur le plan monétaire et beaucoup d’épargnants pourraient y laisser des plumes.

Aurélien
Très bien. Merci beaucoup pour vos prévisions et votre analyse, Simone.

Simone
Merci beaucoup. Et puis, à bientôt, j’espère.

Aurélien
À bientôt.

 

 

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