Pourquoi je suis BIEN CONTENT de PAS AVOIR DE MBA

Transcription de la vidéo

Salut, c’est Aurélien.

Je fais cette vidéo pour vous parler du MBA, le Masters of Business Administration.

De quoi il s’agit ? Je pense que vous connaissez pour la plupart.

En fait, c’est un diplôme que vous obtenez, idéalement une fois que vous avez un statut de cadre, que vous avez 2, 3, 4, 5 ans d’expérience dans l’entreprise, vos passez un MBA, c’est une formation que vous suivez, qui coûte assez cher ; généralement, c’est soit à temps plein, soit à temps partiel.

Et ça vous permet de passer de cadre à cadre supérieur, c’est un petit peu ça l’idée.

Et moi, évidemment, quand j’étais étudiant je regardais un peu les MBA, je me disais « Plus tard, je pourrais peut-être faire un MBA et ça pourrait me permettre de gagner plus, d’avoir plus, d’avoir un meilleur travail, plus de responsabilités, avoir un travail plus intéressant, etc. ».

Et en l’occurrence, j’ai rencontré une Américaine dans les années 2000 à Paris, qui travaillait pour l’Oréal, qui avait fait un MBA, alors un des MBA les plus prestigieux, c’est celui de Harvard, la Harvard Business School, et elle avait un très bon boulot, elle gagnait très bien sa vie.

Et en fait, je fais cette vidéo pour vous expliquer qu’aujourd’hui, avec le recul, je suis vraiment content de ne pas avoir fait la MBA.

Pourquoi ? L’année dernière, j’habitais dans un appartement vraiment sympa à Lisbonne et j’ai un petit peu sympathisé avec le propriétaire, c’est un Portugais qui a fait un MBA et qui travaille dans des grosses boîtes, il travaillait chez Johnson & Johnson, dont vous avez les produits, les rasoirs, les shampooings, des machins comme ça, il travaillait chez Johnson & Johnson au Brésil.

Il m’expliquait qu’en fait depuis la crise de 2008, il y a beaucoup de Portugais qui sont partis du Portugal, qui sont partis chercher du travail ailleurs et lui grosso modo au Portugal il n’a pas beaucoup d’opportunités et il est obligé de travailler un petit peu à l’étranger, dans d’autres pays.

Il faut savoir qu’au Brésil il y a une grosse crise économique, la monnaie, le réal, a perdu la moitié de sa valeur, et comme lui est payé en réal, il gagne deux fois moins par rapport au dollar ou à l’euro et du coup il est en train de chercher où il va travailler ensuite, puisqu’il a arrêté là-bas et il est revenu au Portugal, il doit y retourner pour solder un petit peu ses affaires, grosso modo il va chercher ailleurs.

Et ce que je veux dire c’est que quand je le vois c’est un petit peu un espèce de mercenaire apatride qui est obligé de se balader comme ça parce qu’évidemment lui il préférerait habiter à Lisbonne, la qualité de vie à Lisbonne est tout simplement excellente, mais il est obligé de travailler et de chercher du boulot à l’étranger.

Donc, un MBA c’est évidemment quelque chose, je pense qu’il y a peut-être des gens qui vont tomber sur cette vidéo et qui vont dire « Moi j’ai suivi un MBA, c’est génial. Maintenant j’ai un super boulot, je gagne très bien ma vie », etc. ; oui, c’est possible, mais il faut savoir que ça a énormément de contrepartie, je veux dire, ça coûte très cher, c’est un investissement en temps, c’est énormément de travail, ça coûte beaucoup d’argent, il y a des gens qui prennent des crédits de plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Je sais que mon amie qui avait fait la HBS, MBA de Harvard, je crois qu’elle m’avait dit qu’elle avait pris un crédit, je crois, de 120 000 dollars ; je pense qu’il y a de la rentabilité, mais 120 000 dollars c’est 120 000 dollars, il faut les gagner ensuite.

Et dernière chose, pour parler de mon propriétaire, qui a fait un MBA, aujourd’hui il gagne bien sa vie, mais quand je lui ai dit ce que moi je gagnais, alors ça varie puisque là j’ai changé beaucoup de choses dans ma boîte, il y a beaucoup de choses de fond, c’est un petit peu les montagnes russes, mais grosso modo quand je lui ai dit ce que je gagnais, il m’a dit « Mais ça c’est ce que gagne le Président chez moi », je lui ai dit « Oui, mais c’est comme ça et moi je suis mon propre boss, je mets des chaussons roses dans mes vidéos, le matin je ne mets pas le réveil, je travaille de chez moi, je n’ai pas besoin de prendre les transports en commun, etc. », c’est vraiment un chance, c’est vraiment une qualité de vie.

J’ai un ami ici à Lisbonne, un Français, qui est un peu plus âgé que moi, il est gérant, président d’une boîte, qui est une filiale d’un grand groupe français, il m’a dit il a doublé le chiffre d’affaires en 2 ans et il m’a dit « Je regarde un peu ce que tu fais. Ça me plaît. C’est un lifestyle qui me plaît parce qu’on a beaucoup plus de liberté ».

Mais voilà, pour revenir au MBA, ça a des avantages, ça a également des inconvénients.

Il y a un inconvénient, pour terminer là-dessus, c’est un petit peu l’effet cage dorée, c’est-à-dire qu’aujourd’hui il est dans une position, le propriétaire mon ex appartement, où il gagne bien sa vie ; donc, si vous voulez, ça ne titille pas assez pour aller créer sa boîte.

Et là, il est entre deux boulots, il me dit « Je suis un petit peu en train de balader. Je regarde s’il y a des opportunités ».

Je vais vous le dire parce que je sais très bien comment ça se passe, dans 6 mois il va commencer à ne pas être bien, il va être super stressé, il va faire ce qui est le plus facile pour lui, c’est-à-dire de retrouver un boulot, et roule ma poule, il va être reparti, je crois qu’il a 41 ans, et plus les années avancent, plus ça va être difficile de se lancer et de créer sa boîte.

Il y a également le syndrome cage dorée, qui est quand même assez dangereux.

Moi, j’ai un ami qui est trader à New York, qui gagne très bien sa vie, après à New York ça coûte très cher, il lui reste de l’argent, mais bon, pas tant que ça et l’année dernière il est venu, j’ai fait une séance de dédicace de mon livre, et il était là, c’est quand même un ami que je connais depuis l’époque de la fac, et 10 ans plus tard je fais une séance de dédicace, il y a des clients qui viennent, ils ont le livre sous le bras, c’était quand même assez rigolo, et il prenait des photos.

Il a un super boulot, il est super content, mais lui il est vraiment victime du syndrome cage dorée, c’est-à-dire qu’aujourd’hui il aimerait bien avoir son propre business, surtout qu’il m’expliquait que la finance ce n’est plus du tout ce que c’était, c’est-à-dire qu’avant la crise de 2008 les salaires ça faisait ça et de toute façon ça allait toujours monter, et depuis 2008 c’est beaucoup plus compliqué.

Donc, il regarde un peu les opportunités, mais vu la situation qu’il a, il n’a pas la motivation suffisante et nécessaire.

Regardez, vous, un petit peu comment ça peut cadrer dans votre projet de vie, si faire un MBA ça vaut la peine.

Il y a des livres qui existent, il y a le livre de Josh je ne sais plus comment, qui s’appelle « The personal MBA » où c’est un petit peu l’équivalent de faire un MBA où vous allez lire plein de livres, c’est clairement tout à fait possible, aujourd’hui on peut se former à distance.

Moi, je me forme énormément, je suis des formations sur internet, je lis énormément de livres, je lis toujours des livres.

Enfin, énormément, en fait non parce que je lis beaucoup moins que ce que je devrais lire.

Mon objectif c’est de lire une heure par jour et je peux vous dire que c’est très loin de ça.

Mais bon, je lis quand même des livres régulièrement et ça me permet de monter en compétence.

Et surtout, ce qui est important, c’est la dernière chose, c’est que en me formant comme ça chez moi, à distance, dans ma baignoire, dans mon lit, sur mon canapé ; déjà, ça ne me coûte presque rien, je ne suis pas obligé de me déplacer physiquement ou d’assister à des réunions ou des machins ou des cours, des bidules, et puis surtout, ce qui est pas mal c’est que je peux me former exactement, précisément sur ce dont j’ai besoin, ce qui va me servir pour mon business.

Alors, on sait très bien que les formations généralistes, même des formations plus spécialisées, comme la MBA, on aborde des choses assez générales, mais après si vous allez travailler dans l’industrie pharmaceutique ou alors pour un cinéma, évidemment ça ne va pas être du tout les mêmes défis, les mêmes enjeux, et moi la chance que j’ai c’est que je peux me spécialiser tout de suite, me former tout de suite sur des formations beaucoup plus adaptées par rapport à ma situation.

C’était tout pour cette vidéo.

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À très bientôt.