De l’importance des choix fiscaux lors de la déclaration d’auto-entrepreneur



Je me suis rendu à la CCI de Paris avant-hier pour faire une demande de statut d’auto-entrepreneur, on m’a indiqué que pour une activité de services informatiques il fallait s’adresser à l’URSSAF, je me suis donc rendu à l’antenne du 9e sur les grands boulevards où une dame m’a conseillé de me rendre d’abord aux impôts pour faire une simulation et voir si il était plus intéressant d’opter pour l’option de prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, en gros pour tous vos revenus issus de votre activité vous vous acquitterez d’un montant forfaitaire de 2,2% de votre C.A., c’est donc intéressant si vous payez « beaucoup » d’impôts, et pas intéressant (vous allez payer plus cher) si vous payez « peu » ou pas d’impôt, le tout étant bien entendu de définir ce qu’on entend par « beaucoup » et « peu », par exemple dans mon cas, avec des allocations chômage de 1800 euros par mois jusqu’en septembre (tranche marginale, cad la tranche la plus haute de mes impôts, de 14%) il est beaucoup plus intéressant de payer 2,2% de prélèvement libératoire que de payer 14% de mon CA moins 34% d’abattement forfaitaire sur les revenus issus de mon activité non commerciale.
L’autre avantage c’est que choisir le prélèvement libératoire exonère automatiquement de la taxe professionnelle les 3 premières années, pour ma part je pensais qu’on n’était pas redevable de la taxe professionnelle avec le statut d’auto-entrepreneur mais si c’est le cas, et comme l’a dit la dame de l’URSSAF, « pour l’instant elle existe toujours ». Environ 1/3 de ceux qui ont pris le statut d’auto-entrepreneur ne l’ont jamais utilisé, j’imagine pas la tête qu’ils vont faire si on leur réclame la taxe professionnelle…
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Je suis donc resorti ce matin avec mon numéro de SIRET, je n’ai pas manqué d’user de tout mon charme pour amuser la dame qui m’a reçu ainsi que sa collègue qui partageait son bureau, comme ça si jamais quelque chose coince ça peut permettre d’arrondir les angles 😉
L’autre bonne nouvelle c’est que la déclaration ACCRE (éxonération de certains cotisations sociales pour les demandeurs d’emploi) a été fortement simplifiée puisqu’elle consiste désormais en une seule page, attention cependant, si vous voulez bénéficier de ce dispositif il faut impérativement la déposer dans les 45 jours qui suivent votre demande de statut d’auto-entrepreneur, dans mon cas je l’ai déposée en même temps.
J’avais suivi la mise en place de ce dispositif depuis l’Australie avec une certaine circonspection, je dois dire maintenant que je trouve que c’est une très bonne initiative puisqu’elle permet de démarrer un activité en douceur, sans frais ni contrainte.
Bon c’est pas tout ça mais maintenant il faut vendre, en tout cas moi ça va me permettre de facturer mon premier client 😉

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