"You almost touched my car"



Le 17 mai 2008 je cherchais à me garer dans Sydney, je repère une place pas tres grande mais je me dis que ça va le faire, devant la place était garé un de ces utilitaires rabaissés dont les australiens sont très friands, je me rappelle m’être dit de faire très attention pour ne pas abimer le pare-chocs peint du bazar en question.

Je manoeuvre pas mal, je fais très attention de ne pas toucher la voiture de devant, une fois garé je ferme ma voiture et je vais pour partir quand un espèce de nain, visiblement le propriétaire du véhicule, débarque et me demande « comment tu as fait pour rentrer la-dedans ? ». Je lui réponds que, venant de Paris, je sais me garer dans des places étroites. Et là il me sort « you almost touched my car ». Je lui dis « what ? did I touch it or did I not touch it ? », et il repète encore la même phrase. Pour moi, le fait de me dire que j’avais « presque touché sa voiture », c’était reconnaître que je ne l’avais pas touchée, du coup je lui rétorque « I didn’t touch you car » et je quitte la scène.

Trois mois après je reçois un courrier de son assurance me disant que suite à l’incident ce mate est allé au poste de police pour faire une déposition et a fait une réclamation auprès de son assurance, je les appelle et leur donne ma version des faits, ce a quoi ils me disent que je dois aller au poste de police pour donner ma version et ensuite je dois aller dans un de leurs centres pour qu’ils prennent des photos de ma voiture.
Je vais donc au commissariat pour donner ma version, le flic se moque vraisemblablement de savoir qui a tort ou qui a raison, il me dit juste qu’en cas d’accident les personnes impliquées sont tenues d’échanger leur coordonnées, je lui dis que je ne savais pas, et que de toutes façons le jour de l’incident il m’a laissé partir sans rien me demander. J’appelle le gars (le flic m’avait donné ses coordonnées) et laisse une message sur son portable en lui rappelant les faits et en lui disant que je ne payerai rien, attendu qu’il avait lui-même reconnu que je n’avais pas touché sa voiture.

Pas de nouvelles depuis, jusqu’à hier puisque j’ai reçu une lettre de son assurance me sommant de payer, je les appelle donc pour leur expliquer à nouveau, le type me dit qu’ils ont examiné les photos de ma voiture et qu’il y a deséraflures sur mon pare-chocs, je lui dis bien sur, ma voiture est de 1995, elles étaient déja présentes au moment où je lái achetée, les photos que vous avez prises ne prouvent rien.
Bien entendu ils ne veulent rien entendre, ils me conseillent de contacter mon assurance, je les appelle donc et je tombe sur un conseiller léthargique qui m’explique qu’ils ne peuvent rien faire car ma franchise est de 500 dollars et le montant en question est de 430 dollars, je lui dis qu’il n’est pas question de payer la franchise car je dénie toute responsabilité dans l’accident, je lui explique que c’est vraiment injuste, que n’importe qui peut se faire accuser, je lui dis qu’il n’aimerait pas que ça lui arrive à lui, il me passe une collègue que j’entends à peine, en plus je suis dans la rue parce que j’appelle de mon portable et le niveau sonore est assez élevé (déja l’accent australien au téléphone faut s’accrocher pour comprendre alors avec le bruit…).
Elle me répète que l’assurance au tiers permet de me couvrir en cas d’accident pour tout dégât matériel causé à autrui, ce que bien évidemment je sais, je lui raccroche au nez énervé et prend la décision de payer la somme, j’ai déja assez de soucis comme ça et rien que ce jour-là j’ai passé une heure à m’occuper de ça, plus le cout des communications, je préfère m’asseoir sur mon argent (je devrais plutôt dire, « son argent », puisque ce n’est plus le mien) et passer à autre chose.

J’ai plein de qualités mais je n’ai pas la patience pour tenter de résoudre ce genre d’histoire, après tout il ne s’agit que d’argent (dis pas ça mon fils c’est péché !), j’aurais très bien pu gagner un peu moins d’argent le mois dernier et ne pas avoir eu ce problème et ça serait revenu au même (c’est une manière pour moi d’avaler la pillule, merci de ne pas faire de commentaires à propos de cette phrase), je suis heureux de ce que la vie m’a apporté et je n’ai pas envie de me pourrir la vie avec des histoires dans ce genre, « The show must go on » (ouais je sais ça veut rien dire mais je trouvais que ça avait de la gueule laché comme ça juste à la fin).


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